Ce 18 juin 2016, les Anciens combattants et le Conseil Municipal se sont réunis au Monuments aux morts pour la France pour commémorer l'Appel du Général De Gaulle
TEXTE DE L'APPEL DU 18 JUIN
(lu par M.Callewaert Maire de Camiers)
"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont
à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos
armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés
par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les
chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les
chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point
de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ?
L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en
connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les
mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle
n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle.
Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la
lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie
des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au
territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la
bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes,
tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans
l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis.
Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans
l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à
Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en
territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou
sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des
industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui
viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la
résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai
à la Radio de Londres."
Une minute de silence est respectée
Un petit détour vers la stèle John Mc Crae